Droits d’auteurs : pourquoi les auteurs jeunesse sont-ils si mal payés ?

Une question à laquelle nous avons du mal à répondre, mais la précarité est bien réelle :

MANIFESTATION DES AUTEURS au Salon du Livre pour la Jeunesse de MONTREUIL :

 

 

Rappelle-toi, chère Lectrice, cher Lecteur :

« Pas d’auteur, Pas de livre ! »

Nous aussi on a le droit de manger et de vivre décemment !

« CSG : NON A L’APPAUVRISSEMENT DES ARTISTES ET AUTEURS ! »

– Encore une mesure discriminatoire.

– Pourquoi ?

– Si la hausse de la CSG n’est pas compensée pour les artistes-auteurs, nous cotiserons  1.7% supplémentaire au titre de la cotisation sociale généralisée sur chaque montant brut que nous toucherons.

– Alors, nous avons le droit au chômage et autres droits accordés à la plupart des actifs de ce beau pays ?

– Euh… eh bien non… faut pas rêver là !

– Mais cette mesure est injuste !

– Ah oui ? Mais, tu sais, ils s’en f… ! Tiens, lis la lettre de la Charte des Auteurs et Illustrateurs envoyée aux chartistes pour signer la pétition et bouger nos fesses :

« Suite à l’annonce par le gouvernement de la hausse de la CSG (+1,7%) sans compensation pour les artistes-auteurs, une lettre rédigée par la plupart des associations d’auteurs a été adressée au Président de la République, ainsi qu’au ministère de la Culture, au ministère des Affaires sociales et à plusieurs autres instances. Cette lettre étant restée sans réponse, nous lançons une pétition et demandons que tous les artistes-auteurs bénéficient d’une compensation, comme l’ensemble des actifs, car nous considérons que cette mesure est discriminatoire. » 

Mais, certains me diraient : Auteur… Illustrateur… c’est pas un métier ça ! Allez bosser au front, bandes de fainéants ! A mort la culture !

(Si, si, je l’ai déjà entendu)

Sur ce coup de gueule, chère lectrice, cher lecteur, je te souhaite un bel avenir.

Allez, ACTION !

Jean Giono (1895-1970)

On entend souvent dire :

« Si j’avais ceci, si j’avais cela, je serais heureux. »

Et l’on prend l’habitude de croire que le bonheur réside dans le futur et ne vit qu’en conditions exceptionnelles. 

Le bonheur habite le présent,

et le plus quotidien des présents.

Il faut dire :

« J’ai ceci, j’ai cela, je suis heureux. »

Et même dire :

« Malgré ceci et malgré cela, je suis heureux… »

L’Art d’être Heureux…

« On devrait bien enseigner aux enfants l’art d’être heureux. Non pas l’art d’être heureux quand le malheur vous tombe sur la tête ; je laisse cela aux stoïciens ; mais l’art d’être heureux quand les circonstances sont passables et que toute l’amertume de la vie se réduit à de petits ennuis et à de petits malaises. La première règle serait de ne jamais parler aux autres de ses propres malheurs, présents ou passés (…)
Il faudrait expliquer aux enfants et aux jeunes gens, aux hommes aussi, quelque chose qu’ils oublient trop, il me semble, c’est que les plaintes sur soi ne peuvent qu’attrister les autres, c’est à dire en fin de compte leur déplaire, même s’ils cherchent de telles confidences, même s’ils semblent se plaire à consoler.
Car la tristesse est comme un poison ; on peut l’aimer mais non s’en trouver bien ; et c’est toujours le plus profond sentiment qui a raison à la fin.
Chacun cherche à vivre, et non à mourir ; et cherche ceux qui vivent, j’entends ceux qui se disent contents, qui se montrent contents. 
Quelle chose merveilleuse serait la société des hommes, si chacun mettait de son bois au feu, au lieu de pleurnicher sur des cendres ! »

ALAIN (1868-1951) – Philosophe français (Propos sur le bonheur)