Chères lectrices, Chers lecteurs,
J’entends souvent des personnes dire que le cancer est la maladie la plus horrible qu’il soit, que tant qu’on ne s’est pas battu contre, on ne vaut rien. Si, si, je vous assure.
De quel droit culpabiliser les « chanceux » ?
Le cancer provoque tant de dégâts sur le malade, mais aussi dans le regard et le cœur de ceux qui le vivent de l’extérieur, c’est vrai. Mais pourquoi dénigrer une maladie pour une autre ? Par ego ? Pourquoi cracher sur l’autre ? Par bêtise ?
Attention, je ne parle pas d’affections « bénignes ».
Ici, j’évoque des maladies congénitales ou acquises qui apportent souffrances chroniques (physiques comme psychiques), de ces maladies incurables ou presque (le cancer en fait partie), de celles qui provoquent une telle déchéance que tous nos repères sont ébranlés, de celles qui atteignent la dignité humaine en profondeur. De celles, qui dans la rue, effraient. Vous savez, lorsque vous voyez une personne sans cheveux à cause des « traitements » toxiques ou dans un fauteuil roulant (ou autre !) et que vous vous dites : pourvu que cela ne m’arrive pas ! Vous vous éloignez un peu, on ne sait jamais, cela peut être contagieux, les épreuves de la vie.
Peu importe la maladie qui vous ronge et vous déforme, ne vous laissez pas pourrir par des jugements et des regards haineux. C’est de l’énergie en moins pour continuer d’avancer. Nous sommes tous sur le même bateau, à nous battre, à pleurer pour notre entourage qui vit ces épreuves malgré lui tout en trouvant l’énergie de leur sourire et de les remercier d’être à nos côtés, à vivre différemment, à comprendre parfois le vrai sens de notre passage ici-bas.
Il faut du courage, de l’amour et de la force pour quiconque vit de terribles épreuves, mais surtout pas de venin.
N’est-ce pas elles qui font de nous des êtres humains compatissants, prêts à tendre la main pour aider nos compagnons de souffrance ? OK, pas tout le monde, mais une majorité, soyons honnêtes.
Sur ce dernier coup d’gueule de l’année,
Je vous souhaite de belles fêtes de fin d’année, des lectures magiques et la paix au fond de vous,
À bientôt, ici ou ailleurs…