Putain d’manifs !

Métro, boulot, dodo…

Tout Mulhouse Lit : une semaine rythmée d’une quarantaine d’animations qui propose aux accros du livre et aux lecteurs occasionnels de rencontrer des auteurs et leur livre. Mais l’étirement des vacances scolaires de la Toussaint a provoqué celui de la manifestation.

Résultat : deux semaines intenses pour les organisateurs !

J’y étais du 14 au 17 novembre.

JEUDI  : dix heures de voyage.

Sereine jusque Paris, jusqu’à cet instant, dans le bus 91 qui devait me déposer à la Gare de Lyon, cet instant où le chauffeur, après trois stations du Montparnasse, nous annonce son terminus. Surprise générale, les voyageurs se sont retrouvés sur le trottoir face à des cars de CRS, des flics et une masse de manifestants.

Pas d’bol.

Aucun autre bus 91 ne passera par là avant quelques heures.

Le métro, en dernier recours.

Les longs couloirs, les escaliers, le tout au pas de course, accompagnée d’une femme perdue qui n’avait jamais pris le métro de sa vie, « accrochée » à ma valise pour la guider jusque la gare de Lyon.

Foutu pour moi, à une minute près — et je rage de ma stupidité d’avoir forcé mon corps pour rien ; je l’ai durement payé — mais heureuse d’avoir pu aider cette femme à grimper dans son TGV pour Dijon.

Conclusion : deux heures d’attente dans cette gare glaciale, ouverte aux vents, avec un nouveau billet de train dans les mains, à plus de cent euros.

Compensation : une organisation solide sur place (et, ce soir-là, un chouette restaurant Le Gambrinus, le repaire de toutes les générations, avec de succulentes tartes flambées, des billards, flippers, baby-foot, arcade (Pack-man, etc…), de vieux mange-disques, tourne-disques, vieux téléphones, bref, ma génération).

VENDREDI

Matin : un régal !

J’ai commencé par la classe d’une amie où je me suis délectée d’un thé à la menthe offert par une élève (une tuerie !) et d’un gâteau exquis de la part d’un jeune homme. À part ces gourmandises, une intervention émouvante et drôle (merci Marie-Hélène).

Une deuxième rencontre aussi forte, avec des élèves curieux, bouleversés par la lecture de 49 302, et un professeur sensible.

Merci à vous tous, vous avez été adorables.

L’après-midi : mitigé.

Ayant déjà dépassé la veille les limites de mon corps, je commençais à me raidir de souffrance. Rencontre de deux classes (certains professeurs manquent de politesse et de respect) lesquelles n’avaient pas préparé l’intervention.

Ce sont des choses qui arrivent, mais c’est désespérant d’autant que j’ai fait l’effort de me déplacer malgré ma santé.

Une journée intense qui m’a envoyée au lit de bonne heure, usée et pétris de douleurs.

SAMEDI

Matin : photo !

Un photographe prend depuis deux ans des clichés des différents auteurs de la manifestation pour une future exposition. Curieuse de voir ce que cela donnera.

Midi : déjeuner avec Marie-Hélène dans un succulent restaurant libanais (assiette tellement copieuse qu’il était impossible de la vider !). Une poignée d’heures chaleureuses, de retrouvaille, de confidences et de gourmandises.

Après-midi : table ronde avec Elise Fontenaille, puis dédicaces avant de m’enfermer de nouveau dans ma chambre d’hôtel jusqu’au lendemain. Mmmm, les plateaux repas en chambre, comme à l’hosto.

DIMANCHE  : retour !

Ouf ! Cette fois, je n’ai pas raté mon train, je suis rentrée dans mon home sweet home à la manière d’un escargot.

Merci à toutes et tous pour ces quelques jours ensemble, pour votre gentillesse et vos attentions. Je regrette de n’avoir pu profiter de tous et de n’avoir pu visiter la ville.

MAINTENANT  : repos !

J’espère pouvoir honorer mes rencontres de 2014. Je vous tiendrai au courant.

À très vite, ici ou ailleurs !