MORT PROCHAINE D’UNE PROFESSION INDISPENSABLE

En ce moment, il y a le buzz sur les réseaux concernant notre combat, nous les auteurs oubliés du gouvernement dans les nouvelles dispositions sociales. Bientôt les Etats Généraux du Livre (22 mai)
Les auteurs Jeunesse sont en marche, mais… et les libraires, et nos grands Pairs, et les organisateurs de Festivals, salons et autres rencontres, et les lecteurs, et et et … Mais où sont-ils ??? Pourquoi absents ou si peu nombreux ? Pourquoi avons-nous cette horrible impression d’être si SEULS et de se battre contre des moulins à vent ?
Je le rappelle : PAS D’AUTEURS-PAS DE LIVRES
Et à ce rythme, nous serons bientôt morts !

Ce 22 mai, à l’initiative du Conseil Permanent des Écrivains, se tiendront les États…
A lire sur ACTUALITTE.COM

Auteurs en colère… la suite (et pas la fin)

Précarité quand tu nous tiens ! Bientôt, plus rien. Mais sans culture qu’est-ce qu’on devient ? Cela concerne tout un peuple, c’est pas malin !
#auteursencolere #payetonauteur #EtatsGenerauxduLivre

La politique de la chaise vide ne contribuera qu’à gonfler les rangs des auteurs en colère.
L’image contient peut-être : chaussures

Dire qu’un de mes romans a été sélectionné par l’UNESCO…

Allez, un bon coup de Grrrrrrrrr !

L’UNESCO :

célébrer le droit d’auteur, oui… Payer les auteurs, non !

« Certains auteurs ont peut-être reçu une invitation de l’UNESCO à participer à la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, organisée le 23 avril. L’événement se tiendra au siège de l’organisme où se dérouleront, toute la journée, des « ateliers ludiques et pédagogiques » animés par des auteurs et des illustrateurs.
L’UNESCO qui reconnaît, en s’adressant directement aux auteurs, solliciter « l’expertise et le savoir-faire de personnes qualifiées », considère cependant que cette expertise ne vaut pas rémunération.
En effet, il est clairement annoncé qu’aucune rémunération ne sera proposée : « Nous fonctionnons uniquement sur la base du volontariat et ne pouvons rémunérer ce type de prestation. En échange, nous pouvons vous offrir une large visibilité sur notre site Internet et sur les réseaux sociaux. »

Alertée par quelques Chartistes scandalisés par la proposition, la Charte a décidé de rappeler à l’UNESCO que les auteurs et illustrateurs jeunesse sont des professionnels qui doivent être rémunérés pour leur travail.

Une lettre a été envoyée à la responsable de l’organisation de l’événement. Une copie a également été envoyée à Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO, et ancienne ministre de la Culture. » La Charte

« Pas d’auteurs, pas de livres », la pétition

Chère lectrice, Cher lecteur,

Oui, j’en ai conscience, le texte ci-dessous est un peu long, mais si vous visitez mon site, vous aimez lire 😉 
Alors merci de prendre un peu de votre temps pour aller jusqu’au bout afin de comprendre les enjeux du travail d’un auteur (surtout de littérature de jeunesse), et de la précarité dans laquelle il/elle se trouve bien que l’industrie du livre se porte bien. Nous, les oubliés du gouvernement, un comble quand on sait l’importance de la lecture et de la culture du livre auprès de nos chères têtes blondes, brunes ou rousses :

« Les réformes sociales et fiscales envisagées par le gouvernement vont placer les auteurs du livre dans une situation d’extrême fragilité. 
Nous, les auteurs de textes et d’images, sommes à l’origine de la vitalité et de la réussite de l’une des premières industries culturelles en France. 
Nous sommes encensés quand il s’agit de se féliciter, ici ou ailleurs, de la richesse et de la diversité de la création éditoriale française, mais nous redevenons quantité négligeable dès lors qu’il s’agit de questions économiques ou sociales. Trop peu nombreux, trop singuliers, pas assez bruyants peut-être pour que le Gouvernement entende nos doléances et daigne enfin s’occuper de nous. 
Contrairement à l’engagement pris, et dans un contexte devenu particulièrement difficile pour les auteurs ces dernières années (41% des auteurs considérés comme professionnels gagnent aujourd’hui moins que le SMIC), un bouleversement complet de notre régime social et fiscal se prépare sans que les auteurs et leurs représentants soient consultés. 
Le sentiment qui prévaut est que le gouvernement ne sait pas comment appréhender le cas spécifique des auteurs du livre. S’agissant du ministère des Affaires sociales et de celui des comptes publics, qui ignorent totalement nos réalités et nos spécificités, on peut même affirmer qu’ils s’y refusent. 
Lors de la hausse de la CSG au 1er janvier 2018, le gouvernement avait en effet simplement oublié les créateurs dans la réflexion sur le dispositif de compensation envisagé, sans même imaginer qu’ils devaient pouvoir bénéficier, comme les salariés, d’un gain de pouvoir d’achat. 
Les auteurs n’acceptent pas d’être laissés pour compte au moment où le gouvernement confirme la mise en œuvre de nouvelles réformes importantes au 1er janvier 2019 : compensation de la CSG, réforme du régime social des auteurs, réformes des régimes de retraite, circulaire sur les revenus artistiques, retenue à la source de l’impôt sur le revenu, réforme de la formation professionnelle… 
En dépit d’une réelle prise de conscience du ministère de la Culture, personne au gouvernement n’est en charge d’anticiper et donc d’adapter les effets de ces réformes pour les auteurs. 
Les auteurs du livre ne sont pas des actifs comme les autres, notamment en raison de la périodicité de leur rémunération : une seule fois par an en moyenne, trois à six mois après l’arrêté des comptes des éditeurs. De cette situation imposée découlent de nombreuses contraintes qui doivent être prises en compte par les pouvoirs publics. 
Nous, auteurs, avons, il est vrai, choisi un métier marqué du principe d’incertitude. Incertitude de la prochaine idée, incertitude de ce que sera demain, incertitude de l’échec ou du succès d’un livre. C’est un choix que nous assumons pleinement. Mais aujourd’hui, l’incertitude pour les auteurs devient la certitude du pire. 
À l’heure où la création est portée en étendard national, où la lecture et l’éducation artistique et culturelle sont des priorités politiques, comment le Gouvernement peut-il laisser les auteurs du livre dans une situation d’extrême gravité, sans que nos spécificités et celles du monde du livre soient prises en considération ? 
Nous demandons une concertation et une réflexion profonde et commune autour de notre régime social, qu’il est vital d’enfin renforcer et non de détruire réforme après réforme.

Nous demandons au gouvernement d’agir avec justice, dans le respect des auteurs. La situation est d’une urgence absolue. »

Signez la pétition ici 

Vous assistez à une avancée unique…

Après cinq jours de publications intensives sur les réseaux, le salon du livre de Paris a fini par entendre et comprendre la demande des auteurs. Et avec eux, celle de tous les lecteurs venus soutenir ceux qui font les livres. Les auteurs seront bien rémunérés pour leurs interventions, quelles qu’elles soient.

Pour en savoir plus, cliquez ici ou

 

 

 

 

LIVRE PARIS : AVEUGLE ET SOURD AU ROYAUME DES LIVRES !

Communiqué de la Charte des Auteurs et Illustrateurs Jeunesse

Malgré l’engagement pris auprès de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse par Pierre Dutilleul, directeur du Syndicat nationale de l’édition (SNE), la semaine dernière, Livre Paris fait maintenant marche arrière. Le communiqué publié sur le site du SNE, en toute discrétion, annonce que les auteurs ne seront finalement rémunérés que pour les ateliers ou autres formats singuliers. Des auteurs jeunesse ayant entre temps demandé leur rémunération pour des interventions et tables rondes se sont vus éconduits.

En réaction, les réseaux sociaux se sont déchaînés tout le week-end et le #PAYETONAUTEUR, relayé par la Charte, le SNAC BD (Syndicat des auteurs de BD) et les grands influenceurs du monde du livre (en particulier les booktubeuses @NiNeGorman et @Bulledop) a embrasé Twitter.

Certains auteurs tels que Olivier Gay, Stéphane Servant ou Nine Gorman ont d’ores et déjà annoncé annuler leur venue et leurs interventions, si le refus de rémunérer les auteurs persistait.

Livre Paris, « le plus grand événement du livre en France », salon du SNE, syndicat composé donc de plus de 600 éditeurs, refuse de rémunérer les auteurs pour les plateaux, rencontres et interventions. L’argument renvoyé aux auteurs est qu’ils viennent y faire leur « promotion ». Ce terme de « promotion » est un glissement sémantique recouvrant en réalité ce qui relève de l’animation et de la médiation culturelle dans la sphère sociale, au titre d’un savoir-faire créatif. Il n’est même pas question des dédicaces.

L’auteur de BD Boulet tweete en retour : « On paye les locaux, on paye les gens qui apportent les cartons de livres, les libraires vendent des livres et paient leurs employés, les éditeurs paient les gens qu’ils envoient, le personnel de sécurité est payé, le personnel d’entretien aussi… »
Alors, tous payés, sauf les auteurs ?
L’autrice Sophie Dieuaide rebondit : « Pendant un salon, même les plantes vertes sont louées, pourtant ça ne prépare pas à mort ses conférences, une plante verte… »

La polémique intervient alors que le Centre national du Livre (CNL) a impulsé une réforme fondamentale pour les auteurs : les organisateurs de manifestations soutenues par le CNL doivent rémunérer les auteurs qui participent à des rencontres. La grille tarifaire vient justement de s’aligner sur les tarifs de la Charte.
La question se pose donc : quelle position tiendra le CNL ?

La Charte a transmis au SNE son indignation qu’un événement aussi symbolique et médiatique que Livre Paris puisse se permettre de refuser la rémunération des auteurs, sous prétexte de leur donner de la « visibilité ». Un événement dont l’entrée, rappelons-le, est payante – 29 € le pass Grand Lecteur. Le SNAC BD se joint à la Charte de tout son poids pour manifester sa révolte.

Alors que les auteurs vivent une très grande période d’incertitude sur les réformes sociales à venir, où leur rémunération baisse, alors même qu’ils sont les grands lésés de la réforme CSG, dont la compensation a été annoncée mais toujours pas effective, cela envoie un signal déconcertant.

Les auteurs disent non au travail gratuit. Préparer un atelier, parler de son œuvre, de son travail, se déplacer, échanger, animer, est un travail lié à leurs œuvres.

Qui les lecteurs viennent-ils voir à Livre Paris ? Les auteurs. Pas de simples livres déposés sur une table.

Droits d’auteurs : pourquoi les auteurs jeunesse sont-ils si mal payés ?

Une question à laquelle nous avons du mal à répondre, mais la précarité est bien réelle :

MANIFESTATION DES AUTEURS au Salon du Livre pour la Jeunesse de MONTREUIL :

 

 

Rappelle-toi, chère Lectrice, cher Lecteur :

« Pas d’auteur, Pas de livre ! »