Jean Giono (1895-1970)

On entend souvent dire :

« Si j’avais ceci, si j’avais cela, je serais heureux. »

Et l’on prend l’habitude de croire que le bonheur réside dans le futur et ne vit qu’en conditions exceptionnelles. 

Le bonheur habite le présent,

et le plus quotidien des présents.

Il faut dire :

« J’ai ceci, j’ai cela, je suis heureux. »

Et même dire :

« Malgré ceci et malgré cela, je suis heureux… »

L’Art d’être Heureux…

« On devrait bien enseigner aux enfants l’art d’être heureux. Non pas l’art d’être heureux quand le malheur vous tombe sur la tête ; je laisse cela aux stoïciens ; mais l’art d’être heureux quand les circonstances sont passables et que toute l’amertume de la vie se réduit à de petits ennuis et à de petits malaises. La première règle serait de ne jamais parler aux autres de ses propres malheurs, présents ou passés (…)
Il faudrait expliquer aux enfants et aux jeunes gens, aux hommes aussi, quelque chose qu’ils oublient trop, il me semble, c’est que les plaintes sur soi ne peuvent qu’attrister les autres, c’est à dire en fin de compte leur déplaire, même s’ils cherchent de telles confidences, même s’ils semblent se plaire à consoler.
Car la tristesse est comme un poison ; on peut l’aimer mais non s’en trouver bien ; et c’est toujours le plus profond sentiment qui a raison à la fin.
Chacun cherche à vivre, et non à mourir ; et cherche ceux qui vivent, j’entends ceux qui se disent contents, qui se montrent contents. 
Quelle chose merveilleuse serait la société des hommes, si chacun mettait de son bois au feu, au lieu de pleurnicher sur des cendres ! »

ALAIN (1868-1951) – Philosophe français (Propos sur le bonheur)

Les catastrophes sont là pour nous éviter le pire…

Le pire ?

Traverser la vie sans naufrages,

Rester à la surface des choses,

Patauger dans ce marécage des on-dit et des apparences,

N’avoir jamais été précipité dans une autre dimension.

Juin est là et, dans ma nouvelle dimension, ma vie est au ralenti. Conséquences ? J’ai pris du retard dans l’écriture, un grand retard. Frustration au rendez-vous : j’ai encore tant de projets à coucher sur le papier ! Aurai-je le temps ? Pourrai-je tout faire ?

En attendant de trouver les réponses à mes questions, je reste concentrée sur mon histoire pour la partager avec vous le plus tôt possible.

Chère lectrice, Cher lecteur, je te souhaite une belle fin d’année scolaire !

A bientôt, ici ou ailleurs…

 

Vous avez dit 1er mai ?

« Dans aucun pays du monde on n’enseigne la communication à l’école. Je crois que ce n’est pas un hasard : le jour où l’on enseignera à l’école la communication et donc l’affirmation de soi, la responsabilisation, la tolérance et le respect des différences, on aura, je le crois, des citoyens moins moutonniers, moins manipulables, moins influençables et donc plus conscients et peut-être plus engagés dans la vie de la cité et de l’Etat. » Jacques Salomé, extrait du Grand Livre de la Tendresse.

à MÉDITER…

« Transmuer en nous ces énergies qui nous habitent, ces haines, ces ressentiments qui sont en nous et qui, à un autre niveau, engendrent la guerre sur terre. (…) quand on s’aperçoit combien de choses on fait souffrir de sa souffrance, combien de choses et de gens et d’êtres étouffent de notre étouffement, de notre ressentiment (…) Prendre conscience de ce qui se produit dans un renversement, un renversement d’une modestie infinie, quand nous commençons à prendre au sérieux les gestes que nous faisons sur cette terre. Quand je commence à comprendre les conséquences qu’a la manière dont je te verse à boire, dont je te tends la main, dont j’entre dans le jour au matin, et avec quelle pensée ! Est-ce que je vais grossir ce nuage noir au-dessus de la ville, ce nuage noir de pensées mauvaises, de ressentiments, de tristesse, de colère, d’impuissance ou est-ce que je pose en ouvrant les yeux une autre image, un autre accent ? » extrait du Bon usage des crises, Christiane Singer.

« (…) il est d’autres délices sur terre, d’autres bonheurs que de massacrer et de tuer. » extrait de De l’amour, Stendhal.